Les Roches qui dansent – Saint Barthelemy de Vals

les roches qui dansentLES ROCHES QUI DANSENT – SAINT BARTHELEMY DE VALS
Dans la Drôme, dans le petit village de Saint Barthélémy de Vals, se trouve un site naturel digne du plus grand intérêt : les Roches qui dansent. Découverte sur Terre-de-Mysteres.fr.

  • Roches qui dansent : un haut lieu

Situé à quelques 2 kilomètres du village, un amas de roches énigmatiques attisera votre curiosité. Loin de n’être qu’un site d’escalade pour les grimpeurs alentours et pour l’école d’escalade locale, le site des Roches qui dansent de Saint Barthélémy de Vals mérite notre attention car il a tout d’un haut lieu tellurique.

Roches qui dansent Saint Barthelemy de Vals, un pin tortueux au-dessus d'une cheminée tellurique

Roches qui dansent Saint Barthelemy de Vals, un pin tortueux au-dessus d'une cheminée tellurique


En effet, les roches ne semblent pas être disposées au hasard, mais selon plusieurs cercles concentriques, à la façon d’un cromlech. On retrouve des arbres notamment un pin qui témoigne de l’activité géobiologique du lieu. En effet, comme s’il suivait les courbes d’un champ tournant, il a une forme digne des plus beaux bonzaïs japonais. Cette forme tortueuse nous laisse penser qu’une cheminée tellurique se trouve à ses pieds.

Si vous recherchez des traces de rituels magiques en ces lieux, vous trouverez de la cire de bougie sur quelques pierres plates, des inscriptions et vous croiserez peut-être des groupes de dames (au milieu des amoureux de l’escalade sur blocs naturels), peut-être des pratiquantes de rituels païens.

  • Le nom des roches qui dansent

Le nom des roches qui dansent est associé notamment à une légende. Lors des douze coups de minuit, la nuit de Noël, les roches se mettent à danser. C’est dû à une pierre imposante non stable que les anciens appelaient « pierre branlante ». Certains avancent même une légende, entendue par ailleurs dans d’autres villages aux sites naturels notables. Cette légende prétend qu’une nuit de Noël, il y a de cela de nombreuses années, une maman est venue avec son bébé. Le laissant au sol pour s’éloigner de quelques pas, elle ne le retrouve pas en se retournant. Les douze coups de minuit viennent tout juste de retentir. Malgré des recherches longues et scrupuleuses, personne ne parvient à retrouver l’enfant. La maman revient au même endroit l’année suivante à minuit la nuit de Noël. Là, elle retrouve son enfant, exactement dans l’état (âge, vêtements) qu’elle l’avait laissé un an exactement plus tôt. Troublante histoire.

  • Les roches qui dansent : site archéologique
Roches qui dansent Saint Barthelemy de Vals, un rocher notable

Roches qui dansent Saint Barthelemy de Vals, un rocher notable

Nos ancêtres les gaulois et leurs druides semblaient eux aussi accorder une importance tout particulière au site des roches qui dansent. Le site des roches qui dansent, que l’on trouve aussi mentionné sous le nom rassemblement de pierres de Douévas, serait communément daté de l’époque des Allobroges. Certains pensent que ce sont des roches sacrées utilisées soit pour des rituels païens à caractère religieux soit comme nécropole, soit les deux. Les indices qui demeurent en place ne nous permettent aucune interprétation précise.

La géométrie initiale des roches qui dansent a malheureusement été modifiée par l’humain. En effet, nombre de blocs ont été utilisés pour la construction.

Je vous laisse découvrir quelques fragments de textes datant de la première moitié du 19ème siècle et mentionnant des observations des roches qui dansent de Saint Barthélémy de Vals.

Bulletin de la société départemental d’archéologie et de statistique de la Drôme, le cromlech de Saint Barthélémy de Vals
« Dès l’année 1837, dit M. de Colonjon « on nous avait signalé ces roches étranges et bizarres, dont l’arrangement, pour quelques-unes, devait être le fait de l’homme. Nous nous y rendîmes et grand fut notre étonnement en présence de cet amas de pierres de toutes formes, de toutes dimensions, les unes droites, les autres couchées et où régnait cependant une sorte de symétrie. «

Des notes et des esquisses, prises à une seconde visite, nous permirent de reconnaître des menhirs, une pierre branlante, un autel ou chaire , un trilithe , des dolmens , un véritable cromlech enfin.

Depuis lors, plusieurs blocs ont disparu sous le marteau des carriers et pourtant les archéologues n’ont cessé de s’y rendre. J’ai fait comme eux et je viens, au souvenir des encouragements sympathiques dont une première communication faite ici-même a été l’objet, vous apporter, Messieurs, le tribut des efforts combinés de plusieurs de nos savants et dévoués collègues.

Nous les avons vues en grand nombre, de 1837 à 1840, remplissant les intervalles qui sont vides aujourd’hui et formant une double enceinte elliptique. Il existe encore des personnes qui ont gardé le souvenir de ce que nous affirmons et ce n’est que depuis 15 à 18 années que les défrichements et la culture ont fait disparaître la régularité de ces courbes et que la plupart des pierres plantées verticalement ont été déplacées, renversées , fracturées pour être employées à diverses constructions. »

Roches qui dansent Saint Barthelemy de Vals, roches et arbres se mélangent

Roches qui dansent à Saint Barthelemy de Vals, roches et arbres semblant s'entremêler

« Ainsi, de 1825 à 1830 , on découvrit, au-dessous du château de Rochain, à un kilomètre de là, vers le nord-ouest , plusieurs tombes en mollasse avec des couvercles de même nature ou en bois, des fragments d’armes des vases en terre et des médailles romaines ou gauloises. Malheureusement, on n’attachait pas alors une grande importance à ces vieilleries, et tout fut dispersé ou détruit. En 1810 ou 1811 , dans la propriété de M. Ithier, dite de Mercurolet, sur Glaveyson, commune limitrophe de Saint-Barthélémy, douze autres tombes furent mises à jour. Elles étaient rangées symétriquement sur deux lignes parallèles, mais il n’y avait autre chose dedans que des débris d’ossements humains. A Villeneuve et à Saint-Uze, en 1828, semblables découvertes furent faites. »

« Quant aux moyens employés pour l’érection de ces roches colossales, à une époque où la dynamique n’avait pas encore révélé ses ressources, M. l’abbé Puyo les trouve dans la foi des populations primitives ‘. La vigueur de ces races robustes, fait-il observer avec raison, s’exaltait à la pensée du but sacré qu’il fallait atteindre. Au jour fixé, tous les hommes valides de la peuplade partaient et, au signal du druide, des milliers de bras, agissant sur la fois, dressaient sur leur base les roches dont notre âge étudie curieusement la destination. »

Bonne balade en ces vénérables pierres et ces majestueux arbres.

A tous les lecteurs de Terre de Mystères, portez vous bien.

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